Actualités Maritimes

Ligne maritime africaine : Un projet pour un commerce plus rapide

L’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) a créé un marché unique, mais les marchandises circulent encore trop lentement. Pour accélérer les échanges, une solution audacieuse émerge : la création d’une ligne maritime africaine en boucle. Ce « corridor côtier » relierait les 8 ports principaux du continent, transformant le commerce intra-africain.


Un “couloir vert” pour le fret africain

Aujourd’hui, une grande partie du commerce africain transite par seulement 15 mégapoles côtières. Le transport entre ces villes est souvent plus lent et plus cher que l’envoi de marchandises vers l’Europe.

La solution proposée serait d’utiliser des navires africains de petit tonnage. Ils opéreraient sur des routes circulaires régulières. Ce circuit maritime créerait ainsi la véritable épine dorsale du commerce africain. Il permettrait de contourner les réseaux routiers et ferroviaires encore en développement.

Le tracé de cette ligne maritime africaine relierait les principaux pôles du continent :

Corne de l’Afrique ⇄ Cap ⇄ Golfe de Guinée ⇄ Dakar ⇄ Tanger ⇄ Alexandrie ⇄ retour à la Corne.


Des bénéfices considérables pour l’économie africaine

Les experts sont unanimes. Un tel système pourrait :

  • Réduire les coûts logistiques de 40 à 60%. C’est un gain énorme.
  • Générer des milliards de dollars de PIB supplémentaires.
  • Transformer l’AfCFTA d’une ambition politique en une réalité opérationnelle.

Une autre étape stratégique consisterait à connecter les grands fleuves africains (Niger, Congo, Nil) à ce circuit côtier. Cela créerait un réseau multimodal totalement intégré.


Les conditions de réussite pour la ligne maritime africaine

Pour que ce projet se concrétise, plusieurs leviers sont nécessaires :

  • Mobilisation de capital : Les institutions financières africaines (BAD, Afreximbank) doivent lancer des financements mixtes.
  • Coordination : Il faut une harmonisation douanière sous l’égide des autorités régionales.
  • Investissement privé : L’engagement des opérateurs, des chargeurs et des innovateurs est indispensable.
  • Discipline opérationnelle : Les ports doivent être plus performants et les systèmes transfrontaliers plus fluides.

Cette ligne maritime africaine est un choix stratégique pour l’avenir. Sans cette intégration logistique, les paiements seront facilités, mais les marchandises resteront bloquées. Avec elle, l’Afrique pourra libérer le plein potentiel de l’AfCFTA, estimé à 450 milliards de dollars d’ici 2035.

La question reste ouverte : où lancer le premier projet pilote ?

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page